Cité prospère dans l’Antiquité, ville religieuse centrale dans l’histoire de la région, Sées reste aujourd’hui une référence culturelle et patrimoniale. Elle compte pas moins de onze édifices classés Monuments historiques et conserve dans la pierre des traces de chaque époque architecturale. Découvrez son histoire… présentée ici en quelques lignes, et de façon plus approfondie sur les panneaux du parcours historique, répartis à travers la ville.

Une cité convoitée, à l’histoire mouvementée

D’une cité gauloise aux richesses légendaires…

Sées doit son nom au peuple gaulois des Sagii, qui ont fondé leur cité à cet emplacement idéal : aux portes de la forêt d’Écouves, près des plaines à blé et des sources de l’Orne. A cette époque, la ville était prospère et ses habitants aisés. La légende raconte que la richesse de Sées était due à l’existence d’un coq en or, qui prenait vie chaque soir à minuit en lançant un retentissant
« COCORICO »…

Plus tard, la cité gauloise a été occupée par les Romains, comme l’attestent les découvertes réalisées dans différents points de la ville : pièces de monnaies romaines, chapiteaux de style corinthien et vestiges d’un temple gallo-romain détruit par les Saxons et les Huns aux IVe et Ve siècles.

… à une ville religieuse d’envergure

L’histoire de Sées, c’est aussi l’histoire de sa cathédrale et des péripéties qu’elle a endurées. Depuis l’édifice initial construit vers 440 par Saint Latuin, premier évêque sagien, cinq constructions se sont succédé sur le même emplacement, au fil des guerres et des restaurations.

D’autres édifices religieux ont vu le jour à la suite de la cathédrale : l’abbaye Saint-Martin, fondée au VIe siècle par des moines Bénédictins puis détruite et reconstruite au fil des invasions ; l’enclos des Cordeliers, créé au XIIIe siècle par des moines Franciscains… Les constructions catholiques se sont multipliées aux XVIIe et XIXe siècles, marquant le paysage urbain de Sées.

Cet héritage a profondément marqué l’identité de la ville. L’enjeu pour Sées est aujourd’hui de confirmer le passage d’une ville religieuse à une ville culturelle.

Une ville née de l’unification de trois bourgs

Au Ve siècle, Sées devient le lieu de résidence de l’évêque. Très affaiblie par les invasions scandinaves du IXe siècle, la ville renaît à la fin du Xe siècle et se structure en trois bourgs distincts :
– Bourg-L’Évêque, autour de la cathédrale, dirigé par l’évêque
– Bourg-Le-Comte, autour d’un château à motte, propriété du comte d’Alençon
– Bourg-L’Abbé, autour de l’abbaye Saint-Martin

Au XVIIIe siècle, les trois bourgs se réunissent pour ne former qu’une seule entité. La ville se transforme et se développe grâce à de nombreux aménagements : destruction des portes fortifiées à l’entrée de la ville, pavage des rues, curage de l’Orne, construction du lavoir du Vivier, création d’une promenade plantée d’arbres et d’un plan d’eau sur le Cours des Fontaines, assèchement des marais à l’ouest…

Vers l’époque contemporaine

Au XIXe siècle, les bourgs s’ouvrent, les rues s’élargissent et d’autres voies sont tracées pour relier le centre-ville à la gare. L’enclos canonial perd ses murailles et une grande partie de ses bâtiments, remplacés par l’actuel hôtel de ville. Des logements s’élèvent hors de la vieille ville, le long des principaux axes de communication. L’ouverture des faubourgs se confirme au XXe siècle et la ville continue de s’étendre au sud et au nord.

Aujourd’hui encore, Sées reste marquée par l’existence des trois bourgs médiévaux, qui forment désormais trois quartiers majeurs : le quartier de la cathédrale (ancien Bourg-L’Évêque), le quartier Saint-Pierre (ex-Bourg-Le-Comte) et le quartier de l’abbaye Saint-Martin (ex-Bourg-L’Abbé).

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